Jacques Villeglé s’est imposé parmi les grands artistes de l’histoire de l’art au XXe siècle, notamment de par son insertion dans un courant artistique comme le nouveau réalisme. Jacques Villeglé est adepte des arts plastiques et ses œuvres contemporaines sont aussi des objets d’art. Les œuvres de Jacques Villeglé bénéficient d’une reconnaissance unanime du marché de l’art, des musées des arts modernes et contemporains, des galeries d’art ou des maisons de vente aux enchères et ont trouvé leur place dans les collections d’art, aux côtés d’autres grands noms.
Les deux amis bretons Jacques Villeglé (né en 1926) et Raymond Hains (1926 – 2005), qui se rencontrent en 1945, ont arpenté ensemble les rues de Montparnasse. Ils furent en effet les deux grandes figures de ce qu’il est convenu d’appeler les affichistes, bien qu’en réalité le terme le plus approprié soit plutôt celui de lacérateurs, démarche entamée en 1949. La technique des lacérateurs consiste à trouver dans la rue des panneaux encombrés d’affiches superposées, puis d’en arracher certaines couches afin d’obtenir une composition d’effets de matière et d’images figuratives. Villeglé comme Hains se trouvent au contact des grandes figures de la scène française de la décennie 1950. Leur œuvre s’inscrit en effet dans le Nouveau Réalisme, du nom d’une exposition tenue en 1961 à Paris, qui regroupe notamment Arman, François Dufrêne ou Yves Klein et est parfois vu comme une adaptation française du Pop Art.
Jacques Villeglé est vu aujourd’hui comme l’artiste emblématique des affichistes lacérateurs français, son nom étant indissociable de cette technique. En effet il pratiquera toute sa vie les lacérations, dès le premier arrachage d’affiches en 1949. Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer Rues Desprez et Vercingétorix, de 1966.