John Andrew Perello, dit JonOne, naît à Harlem en 1963. Les difficultés familiales et scolaires le poussent à quitter son foyer. Il découvre le graffiti dès l’âge de 17 ans. Alors qu’il commence à taguer son nom dans les rues et dans les rames de métro, il fait la connaissance de A-One (ou Anthony Clark), proche de Basquiat, aux côtés duquel il apprend à considérer son travail comme de l’art, et ne s’apparentant plus au vandalisme. Il s’agit là d’une réelle révélation pour l’art de rue. Selon JonOne, le métro devient un musée qui traverse la ville. Il y voit une traînée chatoyante de couleurs et de vitesse laissée par une rame de métro. Pour le jeune JonOne, son mentor, A-One représente donc un lien entre le monde de la rue et celui de l’art contemporain.
Quelques années plus tard, le jeune homme fonde 156 All Starz, un collectif réunissant plusieurs graffeurs. Prenant alors le nom de JonOne, sous lequel on le connaît, l’artiste s’installe à Paris en 1987, où il commence à peindre sur des toiles. Autodidacte, il parvient à élever le graffiti au rang d’art noble. Sa peinture, qu’il définit comme « graffiti expressionniste abstrait », porte une attention toute particulière à l’agitation et au mouvement de la couleur, et ses oeuvres font rapidement l’objet d’expositions, à Paris, mais également à Tokyo, Monaco, New-York ou Hong-Kong.
Si les premiers tags de JonOne s’apparentent à de simples affirmations égocentrées et brutes, il n’en demeure pas moins que ces derniers laissent peu à peu place à des fresques invasives et organiques dans une appropriation totale des murs.
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