Figure incontournable parmi les artistes du XXe siècle, les œuvres d’art et notamment les œuvres sculptées d’Arman emportent depuis longtemps l’adhésion du marché de l’art. Les maisons de vente aux enchères tout comme les musées d’art moderne et contemporain ainsi que le monde de l’art en général reconnaissent en ses sculptures et œuvres picturales des incarnations de l’art moderne et contemporain. Véritables objets d’art, les sculptures d’Arman sont ainsi vendues aux enchères par des départements d’art moderne et contemporain, dans des études de commissaire-priseur prestigieuses.
Né à Nice le 17 novembre 1928, Armand Pierre Fernandez se passionne conjointement à l’art et à la musique dès son plus jeune âge par le biais de son père, brocanteur et violoniste expérimenté. Fort de cet héritage culturel et d’un intérêt croissant pour la peinture, il intègre successivement les Arts Décoratifs en 1946 avant de rejoindre l’Ecole du Louvre trois années plus tard, période durant laquelle il rencontre Claude Pascal, mais surtout Yves Klein avec qui il fonde le groupe des Nouveaux Réalistes en 1960. Semblable Européen de la Pop Art américaine, le mouvement d’artistes, composé entre autres de Nikki de Saint-Phalle et de César, s’attache à porter un regard nouveau sur les objets réels de la société de consommation en leur offrant un recyclage artistique.
Sa longue carrière artistique débute en 1956 par une première exposition intitulée « Cachets » où l’artiste appose des objets enduits d’encre sur la toile avant de finalement concevoir l’objet non plus comme un matériel de travail, mais comme le travail lui-même. Ce revirement transparaît dès 1959, où l’artiste expose divers déchets à travers sa série des « Poubelles ». Puis en 1961, en même temps qu’il s’installe dans un loft new-yorkais de Soho, quartier célèbre pour son vivier artistique contemporain où se mêlent graffitis et happenings, ses premières Accumulations apparaissent et son œuvre connaît un tournant. Les instruments à cordes, objets de son enfance, sont d’abord figés sans transformation dans du plexiglas avant que l’artiste ne connaisse sa période de destruction créatrice et que sa matière ne soit brûlée, coupée, multipliée et usée. Ses collections des « Accumulations pures » et des « Coupés », rassemblant tant des tubes de peinture compressés (photo) que des tours Eiffel miniaturisées et multipliées (photo), font l’étalage significatif de cette technique qu’il usera toute sa vie.
A partir des années 1970, Arman élargit son travail et varie les techniques. Il s’essaie à l’accumulation monumentale en investissant non plus de simples blocs transparents, mais des espaces publics de colonnes de bétons agrémentées de voitures (Long Term Parking, 1982, Jouy-en-Josas) ou de compilations d’horloges géantes (L’heure de tous, 1985, Le Havre).
Exposé et reconnu dans le monde entier, Arman se consacre dans les dernières années de sa vie à la peinture de chevalet et au dessin tout en poursuivant son travail d’accumulation qu’il mêlera pour une mise en scène picturale.
La maison de vente aux enchères Aguttes Commissaire-priseur a proposé à la vente plusieurs œuvres d’Arman réalisant à chaque fois des résultats de vente très satisfaisants, qu’il s’agisse de peintures ou de sculptures. Cela est rendu possible par le dynamisme du département Art Contemporain qui se propose de répondre aux collectionneurs qui souhaiteraient en toute confidentialité faire expertiser et faire estimer une œuvre d’Arman. Le réseau international bâti au fil du temps par la maison de vente aux enchères Aguttes permet de mettre en lien tous les acheteurs et vendeurs. C’est ainsi qu’en 2015, une épreuve d’artiste d’un violoncelle en bronze exécuté en 1983 (116 x 67 x 40 cm -45 2/3 x 26 1/3 x 15 3/4 in.) a été adjugée 26.775 €.