Peintre d’origine hollandaise, Johan-Bartold Jongkind a passé la majorité de sa vie en France. Formé à l’académie de La Haye, il débute sa carrière en peignant des marines et des scènes de village à l’instar des grands maîtres du siècle d’or des Pays-Bas.
Arrivé à Paris en 1846, il côtoie les peintres de l’école de Barbizon et prend progressivement ses distances avec son héritage culturel. Il adopte alors un regard neuf sur la capitale française et développe une nouvelle façon de peindre. En effet, voulant représenter Paris sur le vif, il réalise dans un premier temps croquis et aquarelles sur le terrain, et s’en sert ensuite pour réaliser ses toiles dans son atelier. Tels des arrêts sur image, les œuvres, qu’il produit alors sont marquées par des vues rapprochées et des plans coupés nets. Elles deviennent de véritables témoignages de la modernité industrielle et de la vie urbaine de l’époque. Très vite, il est reconnu également pour une très belle maitrise de la lumière.
Dans les années 1870, il se retire en Dauphiné. Loin de l’effervescence de la ville, de la mer et du monde de l’art, sa peinture évolue. Il relativise le paysage, toutefois sans le nier, et se concentre sur des jeux de couleurs et de contrastes qui deviennent le véritable sujet de ses toiles. A la fin de sa carrière, il est un peintre respecté et acclamé. Ses œuvres d’art, déjà, sont recherchées par de nombreux collectionneurs. Celles-ci ont toujours du succès aujourd’hui dans les ventes aux enchères.