Henri Jean Guillaume Martin naît en 1860 à Toulouse. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale, puis intègre l’atelier de Jules Garipuy. En 1879, le jeune artiste reçoit une bourse qui lui permet de se rendre à Paris. Il poursuit alors sa formation auprès de Jean-Paul Laurens avant d’effectuer, en 1885, un voyage en Italie qui marquera durablement son travail. L’observation des maîtres de la Renaissance italienne ainsi que des primitifs nourrit en effet l’imaginaire de Martin, qui développe un art aux affinités évidentes avec le symbolisme – il exposera à la Rose-Croix et se fait fervent lecteur des littérateurs contemporains affiliés à la mouvance.
Pourtant, à partir de la fin des années 1890, l’artiste semble investir une nouvelle manière, où l’influence du néo-impressionnisme se fait sentir. Martin ne reprend pas à son compte les préceptes scientifiques du néo-impressionnisme – comme le mélange optique des couleurs et la juxtaposition méthodique de couleurs complémentaires les unes à côté des autres – mais s’inspire de la décomposition de la touche afin de faire vibrer la surface du panneau.
En 1900, Henri Martin fait l’acquisition du domaine de Marquayrol à Labastide-du-Vert, un paisible village du Lot. Pendant près de quarante ans, l’artiste réalise de nombreuses peintures de la vallée du Vert et de ses environs. Comme Monet à Giverny, il ne cessera de peindre son bassin et les fleurs l’entourant, dont les couleurs et les reflets chatoyants donneront naissance à de vivantes et radieuses compositions. Le talent de l’artiste est reconnu à l’international, et ses œuvres attirent les acheteurs et collectionneurs du monde entier.