Après de brillantes études au lycée Condorcet, Maurice Denis s’inscrit, en 1888, à l’Académie
Julian afin de préparer le concours d’entrée des Beaux-Arts – où il ne restera pas. Le contexte artistique est de fait bien plus stimulant chez Julian. Il y intègre le petit groupe formé par Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Félix Vallotton et Paul Ranson.
Sérusier passe l’été auprès de Gauguin à Pont-Aven, et à son retour à Paris, répand auprès de ses amis les idées du maître. Le groupe Nabi est né. Près de deux ans plus tard, les 23 et 30 août 1890, Denis publie une sorte de manifeste, La Définition du néo-traditionnisme, où se trouve la définition si souvent citée « Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ». Maurice Denis n’a, néanmoins, jamais cessé de s’imprégner de la tradition et de l’art des anciens. Il voue une admiration toute particulière pour les Primitifs italiens – et notamment Fra Angelico, les ingristes, mais aussi Puvis de Chavannes et Cézanne. Chez Denis, la tradition, loin d’être un poids, constitue une véritable promesse.
Le renouveau de la tradition constitue, de fait, une véritable alternative à la modernité des «avant-gardes». Cet artiste moderne est devenu un incontournable dans l’histoire l’art. Ses œuvres sont aujourd’hui dans les plus grands musées ; et on en trouve également lors de ventes aux enchères, où elles y sont très populaires.