Alfred Sisley, né à Paris en 1839 dans une famille britannique, est le seul peintre impressionniste qui connaît la gloire uniquement post-mortem. Son père, riche marchand, le destine à une carrière dans le commerce. Sisley refuse, et suit une une formation artistique aux Beaux-Arts puis à l’atelier de Gleyre. C’est là où il rencontre Monet, Bazille et Renoir qui resteront ses amis et compagnons de peinture. Ils peignent en plein air dans la forêt de Fontainebleau ou encore Marlotte. Sisley se spécialise dans les paysages paisibles et la représentation des villes et villages avec leurs cours d’eau, inondés de grands ciels, pour lesquels il deviendra célèbre. Les richesses de sa famille permettent à l’artiste de pratiquer la peinture tout en ayant un moyen de subvenir à ses besoins. Sisley expose au Salon en 1866, 1868, et 1870 et aux trois premières expositions impressionnistes ainsi qu’à l’avant-dernière. Il ne connaît cependant pas le succès des autres peintres y exposant. La guerre franco-prussienne de 1870 sera un coup dur pour lui et sa famille. Ils perdent leurs richesses, et Sisley sera alors obligé de vivre de son art. Pendant un bref séjour à Londres en 1871, afin de fuir la Commune, il rencontre le marchant d’art Durand-Ruel. Ruiné, le peintre doit quitter Paris quelques temps plus tard. Il s’installe finalement à partir de 1880 dans les environs de Moret-sur-Loing, campagne adjacent une ville médiévale. Ce lieu est une nouvelle source d’inspiration forte pour le peintre, et il y resta jusqu’à sa mort en 1899. Il connaît le succès et la célébrité seulement après sa mort, où on redécouvre son talent. Son œuvre si riche est exposée dans les plus grandes institutions, et suscite un grand intérêt lorsqu’elle est présentée en salle des ventes aux enchères.