Vers 20 000 avant JC, les Chinois découvrent une technique qui va profondément marquer la vie quotidienne des hommes de la préhistoire, la poterie. Une céramique de qualité est produite en abondance dans cette région et, au fil du temps, se pare de motifs et de formes de plus en plus élaborés. Par ailleurs, les artisans atteignent un degré de finesse extrême dès le néolithique comme en témoignent les très belles pièces de céramique noire de la culture de Longshan qui sont, dit-on, de l’épaisseur d’une coquille d’œuf.
Les porcelaines chinoises font leur apparition au début de l’Ère commune, mais il faut attendre le 7ème siècle pour voir les premières véritables porcelaines selon les critères des Européens, c’est-à-dire une céramique blanche, translucide et résonnante obtenue grâce au kaolin, une argile blanche et friable.
La porcelaine asiatique évolue très vite et les artistes produisent par exemple de la porcelaine blanche légèrement bleutée appelée qingbai ou d’un beau vert rappelant le jade, le céladon. L’art de la porcelaine atteint son apogée sous la dynastie des Yuan, à la fin du 13ème siècle.
Les pièces atteignent des dimensions imposantes et s’ornent de motifs moulés et appliqués en forme de fruits, de dragons… C’est également à cette époque que les premières porcelaines bleues et blanches sortent des ateliers en profitant de l’importation du bleu de cobalt originaire du Moyen-Orient. Les décors autrefois simples deviennent complexes tandis que les formes se multiplient.