Durant le néolithique, les Chinois utilisaient une résine extraite de l’arbre à laque afin d’imperméabiliser le bois, notamment des sépultures, et pour fabriquer quelques objets rituels.
Par la suite, l’usage de cette résine s’est généralisé et on la retrouve dans la fabrication d’objets de la vie quotidienne comme la vaisselle et dans la décoration de meubles, armoires ou paravents.
Progressivement, l’art de la laque se répand dans les pays de l’Asie du Sud-Est et au Japon.
Les artisans chinois apprécient de travailler la laque de différentes manières et découvrent de nouvelles techniques afin de produire des œuvres toujours plus travaillées et d’une grande finesse. En superposant les couches de laque, ils parviennent à la sculpter selon la technique « guri », à incorporer des pigments, de la poudre d’or ou d’argent ou à incruster des petits éléments notamment en nacre, en or et en ivoire pour donner du relief au décor.
À l’état naturel, la laque est d’un blanc grisâtre qui vire petit à petit au brun foncé en séchant et en durcissant. Afin de garder sa transparence, les utilisateurs filtrent la résine et éliminent l’eau qu’elle contient en la chauffant.