Charles Christofle reprend en 1830 l’affaire familiale de ses parents, alors bijoutiers. Il se tourne vers l’orfèvrerie en 1842 et obtient en 1845 son poinçon de maître d’orfèvre. C’est en 1851 que la maison Christofle se fait un nom, grâce aux somptueux surtouts de table qu’elle réalise pour l’empereur Napoléon III. Dès lors, il est considéré comme le fournisseur attitré de l’empereur et reçoit des commandes des quatre coins du monde.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la maison va se concentrer sur les techniques innovantes et trouver des alternatives aux pièces en argent massif. En 1863, Paul Christofle reprend l’affaire et acquiert cinq ans plus tard le brevet de galvanoplastie. Il profite de ce monopole en élevant à un niveau industriel la production de pièces en métal argenté à la qualité exemplaire.
Par la suite, en 1897, la maison ouvre sa première boutique rue Royale à Paris et participe à l’Exposition Universelle de Chicago. Elle est alors la seule maison française à exposer de l’argenterie. Elle sera également présente à l’Exposition Universelle de Paris en 1900 et se fera remarquer pour ses créations Art Nouveau. Les plus grands réceptacles du luxe accueillent les œuvres de Christofle : le palace du Crillon à son ouverture en 1908, le paquebot Normandie pour sa traversée transatlantique en 1935, l’Orient Express et les avions d’Air France.