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F.P. Journe

F.P. Journe : estimation et cote

“Authenticité, rareté, talent” (F.P. Journe)

Le renouveau de l’horlogerie indépendante

Aujourd’hui, ils ne sont qu’une poignée d’horlogers à revendiquer « faire de l’horlogerie, pas de la montre ». Leurs fabuleuses créations, qui conjuguent grande tradition horlogère, savoir-faire hors pair et créativité inédite, séduisent les collectionneurs les plus avisés et depuis quelques années, ils signent le renouveau de la Haute Horlogerie. Parmi les plus belles signatures de cet univers très fermé, F.P. Journe a su s’imposer depuis 25 ans comme l’une des marques les plus prometteuses et les plus exclusives.

Par sa vision singulière de l’horlogerie, François-Paul Journe a su captiver les grands collectionneurs internationaux.

Pourtant, à l’origine, rien ne prédestinait ce Français à devenir horloger. C’est à l’âge de 4 ans, se prenant d’une affection toute particulière pour une montre de poche, qu’il découvre la magie de la mécanique d’art et se passionne pour la science des engrenages.

En 1978, il se lance dans un défi fou, fabriquer sa toute première montre. À l’origine de ce projet ambitieux, il y a un homme, son mentor : George Daniels. Horloger anglais de renom, considéré comme le père de l’horlogerie indépendante contemporaine, George Daniels ose le pari insensé de faire renaître l’horlogerie traditionnelle en pleine crise du quartz. À contre-courant des tendances, cet horloger établi à l’île de Man va réinventer l’horlogerie et faire de la montre non plus un objet utilitaire, mais la démonstration d’un savoir-faire et une œuvre de l’esprit. Se définissant comme un artisan « faisant de la vraie horlogerie » , il va devenir le mentor de François-Paul Journe. C’est animé par la même passion et l’ambition de faire revivre l’horlogerie ancienne que François-Paul Journe fondera en 1999 sa propre manufacture en Suisse.

« Sans George Daniels, je n’aurais certainement jamais commencé en 1977 la fabrication de ma première montre. George est sans aucun doute le plus célèbre horloger de ce 20e siècle car c’est en 1969, à l’époque où l’industrie de la montre mécanique fût détrônée par l’arrivée de la montre à quartz, qu’[il] se mit à fabriquer sa première montre. [Il] fut le précurseur, le premier horloger qui montrât le chemin de la fabrication de l’horlogerie d’art et non utilitaire. La suite prouva qu’[il] avait raison, l’horlogerie suisse renaissait de ses cendres pour construire des montres d’art et d’apparat et le paysage se repeupla en deux décennies ».

D’ailleurs, en 2010, François-Paul Journe réaffirme le rôle qu’a joué George Daniels dans sa carrière, et lui offre l’une de ses créations : une montre chronomètre gravée de la mention « FP To George Daniels my Mentor ».

Considéré comme l’un des plus grands inventeurs du 20e siècle, George Daniels a notamment développé l’échappement co-axial. L’horloger a théorisé ses découvertes et sa vision de l’horlogerie dans plusieurs ouvrages, dont « The Art of Breguet » et «Watchmaking», qui restent à ce jour deux ouvrages de référence dans le domaine. Ces deux livres ont d’ailleurs eu une importance capitale dans la carrière de François-Paul Journe, qui en fit ses deux manuels d’apprentissage de prédilection. Sans les livres de George Daniels, François-Paul Journe affirme qu’il n’aurait jamais commencé, ni terminé, sa première montre.

François Paul Journe et George Daniels se sont voués un profond respect et une immense admiration jusqu’à la mort de ce dernier le 21 octobre 2011. Un an plus tard, lors d’une vente

aux enchères chez Sotheby’s à Londres, le 6 novembre 2012, des effets personnels de George Daniels sont mis en vente au profit de sa fondation, dont la fameuse montre Chronomètre Souverain offerte par François Paul Journe et gravée sur le mouvement « To George Daniels My Mentor 2010 ».

L’art de la chronométrie

La chronométrie, ou l’art de mesurer le temps avec une extrême exactitude, est un savoir-faire complexe qui depuis des siècles amène les horlogers à se dépasser.

Depuis l’Antiquité, les hommes n’ont cessé de concevoir et de développer des outils de précision de manière à maîtriser le temps. Dès la moitié du 17e siècle, les horlogers mécaniciens élaborent des mécanismes de plus en plus précis, et parviennent à créer des garde-temps capables de retranscrire le temps à la minute près.

« La chronométrie fut inventée par les horlogers anglais et français au 18e siècle, lorsque leurs gouvernements respectifs organisèrent un concours récompensant le premier horloger capable de fabriquer un garde-temps transportable sur un navire. Doté d’une grande précision, il était destiné au calcul de la longitude. La conquête des océans et des nouveaux territoires en était l’enjeu ! »

C’est au 18e siècle que la chronométrie devient réellement l’obsession des horlogers les plus brillants. Afin de répondre aux exigences des grands navigateurs de l’époque, les sciences horlogères s’articulent autour de la nécessité de mettre au point des systèmes d’une fiabilité absolue.

Le défi de la précision doit tenir compte du fait qu’une montre est toujours soumise à plusieurs phénomènes naturels qui peuvent corrompre son fonctionnement. Qu’il s’agisse des changements de température, des mouvements provoquant ralentissements ou accélérations du balancier, de la variation de la force gravitationnelle ou encore de la dégradation des huiles, les phénomènes à maîtriser sont multiples pour garantir une précision exacte. Durant le siècle des Lumières, l’enjeu pour les sciences horlogères est de mettre au point un instrument de mesure dont la précision ne subit pas les effets de la gravité. Selon qu’il s’approche ou s’éloigne du centre de la Terre, le mécanisme doit maintenir le même degré de précision. À une époque où la conquête de nouveaux territoires se fait par la mer, les navigateurs doivent pouvoir s’appuyer sur des outils performants qui leur permettent de calculer avec une infinie précision la longitude et la latitude, peu importe leur position sur le globe.

C’est à cette époque qu’émerge véritablement ce que l’on nomme « la chronométrie moderne ». Sous l’impulsion de l’horloger britannique John Harrison, considéré comme son fondateur, les premières horloges de précision voient le jour. La mesure précise du temps écoulé devient un enjeu fondamental. Dès 1730, John Harrison travaille au développement d’un outil de navigation d’un niveau de précision jamais atteint. Ses recherches vont aboutir au développement de plusieurs instruments entre 1735 et 1759. Baptisées H1, H2, H3 et H4, ces « montres de la mer », dont la version H4 est indiscutablement la plus aboutie et la plus performante, sont réalisées avec le concours des meilleurs ouvriers-horlogers de Londres.

En 1772, le roi Georges III décerne le « Prix de la longitude » à John Harrison pour ses découvertes et inventions dans le domaine des sciences horlogères. Ouvrant ainsi la voix à toute une génération d’horlogers, les travaux de John Harrison inaugurent un véritable âge d’or de l’horlogerie. Depuis, la quête de la précision ne cesse d’animer les horlogers les plus exigeants.

En France, les progrès en chronométrie sont portés par le génial Abraham-Louis Breguet. Horloger du Roi de France Louis XVIII, Breguet imagine un spiral innovant dont la forme inédite assure une précision encore jamais vue aux montres auxquelles il est associé. Cette invention majeure dans l’histoire de l’horlogerie moderne fut reprise par toutes les plus grandes manufactures horlogères et est encore aujourd’hui utilisée pour les grandes pièces de précision.

En Suisse, c’est l’horloger Jacques Frédéric Houriet, qui va porter la révolution de la chronométrie et l’amène à son niveau d’excellence. Après plusieurs années d’apprentissage à Paris, où il se forme auprès d’horlogers de renom, comme Ferdinand Berthoud ou Antide Janvier, Jacques Frédéric Houriet va se consacrer uniquement à la réalisation de chronomètres. Considéré comme le plus grand chronométrier suisse, ses recherches ont encore aujourd’hui un écho considérable.

Aujourd’hui la recherche de précision est un terrain sur lequel les plus grands horlogers se challengent. Poussant sans cesse la précision de leur montre à l’extrême, les plus grandes manufactures innovent en permanence et revisitent encore les grands principes découverts par John Harrisson, Abraham-Louis Breguet ou bien Jacques Frederic Houriet.

F.P. Journe “Invenit et fecit”

Horloger hors pair, François-Paul Journe revisite inlassablement toutes les facettes de l’horlogerie ancienne. Fasciné par le 18e siècle, qui représente à ses yeux l’âge d’or de la mesure du temps, il admire immensément ceux qui ont su, malgré les outils et moyens de l’époque, ouvrir de nouvelles voies et ériger l’horlogerie à son plus haut niveau. S’inscrivant dans la lignée des grands inventeurs que furent Antide Janvier ou Abraham-Louis Breguet, son unique vocation est de poursuivre leurs recherches. En réactualisant certaines de leurs inventions, des complications jugées parfois complètement obsolètes, il donne vie à des pièces horlogères complexes simplement pour la beauté du geste.

Formé à l’École d’Horlogerie de Marseille, et diplômé de l’École d’Horlogerie de Paris, c’est auprès de son oncle, grand restaurateur d’horlogerie ancienne, que François-Paul Journe s’initie aux grands principes de la mécanique ancienne au milieu des années 1970. Dans l’atelier familial, au coeur de Saint-Germain-des-Prés, grâce à des pièces d’exception, confiées par les plus grands collectionneurs, il prend conscience des possibilités créatives illimitées qu’offre l’horlogerie. En 1985, l’envie de créer des pièces sur mesure le pousse à travailler exclusivement sur commande pour des connaisseurs exigeants. En 1999, il fonde sa manufacture éponyme et lance sa première collection de montres gravées du label « Invenit et Fecit ». Du latin, « je l’ai inventé et je l’ai fait », cette formule révèle avec une justesse infinie la philosophie de François-Paul Journe.

Aujourd’hui, les recherches de François-Paul Journe en chronométrie sont à l’origine de nouveaux standards qui ont révolutionné l’horlogerie contemporaine.

Collection souveraine

Dédiant une collection consacrée uniquement aux garde-temps mécaniques d’exception, la Collection Souveraine, François-Paul Journe développe des montres hautement compliquées qui sont la résultante de défis techniques horlogers poussés au-delà des limites établies.

Parce que la chronométrie fait partie de l’ADN F.P. Journe, la ligne Souveraine compte plusieurs montres chronomètre ultra-performantes, comme la Sonnerie Souveraine, la Répétition Souveraine ou le célèbre Chronomètre à Résonance.

La première fut lancée en 1999. Baptisée Chronomètre à résonance, elle est la seule montre bracelet au monde à utiliser le phénomène physique naturel de résonance sans transmission mécanique. C’est une invention sans égal dans l’histoire de l’horlogerie contemporaine.

François-Paul Journe imagine ce modèle en 1997, alors que sa marque n’est pas encore officiellement lancée. À l’origine, il y a une envie, celle de se réapproprier l’une des plus grandes inventions de Louis-Abraham Breguet : le tourbillon. Breveté en 1801 par l’horloger français, le système de régulateur à tourbillon permet au mouvement de conserver la même justesse « quelle que soit la position, verticale ou inclinée, de la montre ».

Le génie de François-Paul Journe est de combiner cette complication avec un autre mécanisme de régulation : le remontoir d’égalité. Visant à apporter plus de stabilité au mouvement, le remontoir d’égalité est un mécanisme complexe développé en horlogerie dès la fin du 16e siècle par le Suisse Jost Bürgi. Abandonné au 17e siècle, ce système est revisité au 18e par Ferdinand Berthoud, puis délaissé une nouvelle fois par les horlogers du 19e siècle, avant d’être remis au goût du jour par le fascinant George Daniels dans les années 1970.

Souhaitant rendre hommage à une complication devenue « complètement inutile » aujourd’hui – puisque d’autres mécanismes permettant d’apporter davantage de précision ont été découverts entre temps le talent de François-Paul Journe est d’oser expérimenter ce que l’histoire n’a pas rendu nécessaire. Cette radicalité dans la recherche de la précision caractérise les montres chronomètre de la collection Souveraine.

En 2004, l’horloger introduit un nouveau modèle dans cette collection si atypique : le Chronomètre Souverain. Véritable hommage à l’art de la précision, cette montre devient en quelques années l’un des best-sellers de la manufacture.

Assurément la montre la plus élégante et complexe qu’a réalisée François-Paul Journe durant les deux dernières décennies, si elle est dépouillée de complication, elle abrite néanmoins un mécanisme à la technicité remarquable. Modèle de référence de la marque, il cristallise cette recherche de précision poussée à l’extrême qui fascine tant François-Paul Journe.

Le modèle chronomètre bleu

Introduit en 2009, le Chronomètre Bleu est une pièce à part dans la collection Souveraine. Réinterprétation minimaliste du Chronomètre Souverain, le Chronomètre Bleu est une version dépouillée, car son cadran n’indique pas la réserve de marche. Équipé du calibre 1304, manufacturé intégralement par les ateliers F.P. Journe, son mouvement en or rose 18k est un chef-d’oeuvre horloger.

De par ses matériaux totalement surprenants, c’est une pièce insolite. Pour la première fois, l’horloger, qui privilégie depuis ses débuts l’utilisation de l’or rouge et du platine exclusivement, se tourne vers un nouveau matériau : le tantale.

Matériau dur et excessivement complexe à usiner, le tantale est rarement utilisé dans l’industrie horlogère. Pourtant, ce métal a l’avantage d’offrir une résistance inégalée à l’usure et à la corrosion. Sa couleur gris anthracite, légèrement bleutée, en fait un matériau particulièrement esthétique à l’allure moderne.

Jouant avec l’aspect bleu nuit de la matière, ce chronographe est la seule pièce signée F.P. Journe habillée d’un cadran bleu chrome intense. Tout en contraste, les aiguilles et les index crème font de cette montre l’une des réalisations les plus extravagantes qu’a produit l’horloger à la fin des années 2000.

L’audace du matériau et la couleur profonde du cadran, font de ce garde-temps une pièce extrêmement subversive à son lancement. D’ailleurs, ce modèle ne fut jamais produit en grande série, et une centaine de pièces, seulement, sont manufacturées chaque année par la marque. Accessible à ses débuts en comparaison avec d’autres grandes complications de la manufacture, ce garde-temps à séduit, par son design contemporain et son prix, une nouvelle génération d’amateurs. Le Chronomètre Bleu est indiscutablement la montre par laquelle F.P. Journe s’est attiré une clientèle nouvelle, à la sensibilité et aux goûts affirmés. Avec son boîtier aux proportions revisitées, 39 mm, ce garde-temps se démarque des pièces plus traditionnelles qui arborent systématiquement un diamètre de 38 mm ou 40 mm. Avec ses nouvelles dimensions, le Chronomètre Bleu est une montre qui s’adapte à tous les poignets et fait l’unanimité entre les adeptes de montres sportives et les habitués de montres classiques. Quelques mois après son lancement, cette montre s’est révélée être un « collector en devenir », et a suscité l’engouement auprès d’une poignée de collectionneurs visionnaires. Manufacturée à quelques rares exemplaires, c’est une pièce qui a en quelques années connu un succès dépassant tous les pronostics de vente de la marque. Depuis 10 ans, le Chronomètre Bleu est une pièce particulièrement prisée par les collectionneurs les plus avisés.

Exemple de vente chez Aguttes pour un modèle Journe

F.P. JOURNE Chronomètre Bleu No. 386-CB : montre bracelet chronomètre en tantale Boîtier signé Cadran : bleu avec chiffres arabes signé Mouvement : mécanique de type chronomètre, signé, vendue 71 500 euros chez Aguttes.

Quels sont les modèles de montres Journe les plus recherchés par les collectionneurs ?

Octa, Élégante, Vagabondage ; Les séries Journe les plus prisées . F.P. Journe propose une gamme de montres exclusives comprenant des collections telles que la ligne Chronomètre Souverain, la collection Octa, la ligne Élégante et la série Vagabondage. Chaque modèle incarne l’esthétique élégante et l’ingénierie de pointe caractéristiques de la marque. Les montres F.P. Journe se distinguent par leur design épuré, leur lisibilité exceptionnelle et leur précision chronométrique, ce qui en fait des pièces prisées par les collectionneurs et les connaisseurs du monde entier. Contrairement à de nombreuses grandes maisons horlogères, F.P. Journe est une marque relativement jeune qui a rapidement acquis une réputation d’excellence et d’innovation. La marque se compare favorablement à des maisons horlogères renommées telles que Patek Philippe, Audemars Piguet et Vacheron Constantin en raison de la qualité exceptionnelle de ses montres, de son engagement envers l’artisanat traditionnel et de son esprit d’innovation.

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