Tangka

La peinture sur rouleaux de soie est connue en Chine depuis plus de 5.000 ans et s’est répandue au fil des siècles dans les autres pays de l’Extrême-Orient, s’imprégnant de leurs spécificités culturelles.
C’est ainsi qu’une forme particulière de la peinture sur rouleau, le tangka ou thangka, se développe au Tibet. On en retrouve cependant aussi dans les régions du nord de la Chine et au Bhoutan.
L’art tibétain est étroitement lié au bouddhisme qui apparaît dans le pays au début du 7ème siècle. La sculpture, la peinture, la gravure, la broderie ou encore l’architecture sont regroupés sous le nom d’arts Regong à partir du 10ème siècle.
Le thangka est l’une des principales manifestations de ces arts. Il se présente sous la forme d’un rectangle peint sur toile ou sur soie, terminé aux deux extrémités par des baguettes qui permettent de dérouler ou d’enrouler facilement l’œuvre

Les thangkas représentent des symboles comme les mandalas, des personnages issus du bouddhisme tibétain ou des portraits de personnalités religieuses, notamment le dalaï-lama.
Certains thangkas sont décorés de dessins découpés dans de la soie et brodés sur le support afin de lui donner du relief. Les plus anciens sont fortement influencés par le style et l’iconographie indiens qui se font supplanter par le courant chinois vers le 15ème siècle.

Si la plupart de ces images pieuses sont de tailles modestes et peuvent être facilement transportées, il existe également des modèles de grandes dimensions qui se déroulent contre une paroi voire sur la pente d’une colline. Un mur à thangka est dressé dans certains monastères tibétains afin d’accueillir des peintures géantes lors des cérémonies liées aux fêtes de l’exposition du Bouddha.

Au fil des siècles, le style des thangkas a évolué ce qui permet aux professionnels spécialisés dans l’estimation des antiquités asiatiques d’authentifier et d’estimer les pièces proposées à une vente aux enchères consacrée à l’art tibétain.